mercredi 3 juin 2009

ANTENNE DIEU

Nous ne sommes évidement pas le premier groupe à aborder le thème des télévangeéistes, qui rendent la vue aux aveugles et la marche aux paralytiques en échange d'un petit pécule. Le meilleur groupe du monde -Slayer cela va sans dire- avait déjà écrit une chanson traitant du sujet, il y a 21 ans de ça, sur l'album South of Heaven. Le morceau s'appelle Read Between the Lies (un jeu de mots avec Read Between the Lines = lire entre les lignes, qui devient Read Between the Lies = lire entre entre les mensonges). Voilà les paroles :

Evangelist you claim God speaks through you,
Your restless mouth full of lies gains popularity.
You care not for the old that suffer,
When empty pockets cry from hunger.

Penniless from their generosity,
Sharing their money to quench your greed.
Searching for the answer to their prayers
They cry their one last wish of need.
Save me.

His spirit lives and breathes in me.
The almighty transformed to your screen.
The meanings lost in its translation,
No holy words, describe his deception.

You say you'll help us find the lord,
Tell me preacher how do you know
A simple quest for a insimple savior,
To lead us through our final prayer.
Save me.

Send your donations,
Contribute to the cause.
Luxuries,
Your righteous reward?

Praise the lord, praise god,
Is what you wish to sell.
There is no heaven without a hell.

In your mind's eye could you truly believe,
That by giving you can save your soul,
Could you be so naive!
You heal the sick,[you] raise the dead,
You blind the congregation
With the things you say.

Religious blackmail a deceit of trust,
That death will come and all will be lost.

Can you hear the serpents call,
Look deep in those deceiving eyes.
Ignore the writing on the wall,
You should read between the lies.

When doubt subsides his honesty,
An inquiry, is it blasphemy?
Impure the soul, that's made to suffer,
No sermons left to hide or cover,
An empty promise, lie unfulfilled,
To steal a dream or get it killed.
They claim your trip to heavens nearby,
You may believe it but Satan wouldn't lie.

Les télévangélistes en sont pas très répandus en France (pour la bonne et simple raison qu'ils ne sont pas exposés dans les médias, l'essence même du télévangéliste). C'est un phénomène que l'on retrouve plus ancré dans la culture américaine, pays religieux s'il en est. Je vous laisse savourer ce double programme de South Park, ou l'inénarrable Eric Cartman décide de se lancer dans le télévangélisme, afin de sauver son ami handicapé des flammes de l'enfer. A priori.





et puis allez, je ne résiste pas à l'envie de rajouter un petit épisode des X-Files de la grande époque (première saison, 1993, old school !), intitulé "L'Eglise des Miracles" :



En ce qui concerne la structure musicale de Antenne Dieu, les plus érudits d'entre vous auront pu remarquer que le final du morceau s'inspire largement de celui du morceau Stonehenge de Spinal Tap : énormes accords plaqués, avec son métal, soutenant un riff aux accents folkloriques, leitmotiv annonçant en fait une reprise fort champêtre. Vous trouverez le fameux final de Spinal Tap dans la vidéo ci-dessous, de 3mn39 à 4mn30.



Julien de Khod Breaker

IPM - Impact Par les Mots

Je m'en rappelle comme si c'était hier. Quelque chose comme l'été 97. En vacances avec ma famille en Corrèze. J'écoutais alors principalement Sonic Youth, Chemical Brothers et les Stooges. Pas grand chose à faire dans la maison de campagne, à part écouter de la musique. Donc j'écoute des disques, empruntés à la médiathèque du coin, à des amis, sur des compils. Et c'est justement au milieu d'une compil que j'entends IPM pour la première fois. Coincé entre deux morceaux de rock variét' complètement infects, quelques lyrics qui retiennent mon attention. Ça commençait comme ça "J'arrive avec le style qui déchire, le style du moment, année 1-9-9-7 ce qui fait de moi un monument". Un peu plus loin "à coup de lattes dans le dictionnaire de rimeurs, trop de frimeurs me tendant la main selon leur humeur" "est-ce la faute à Mobb Deep si t'es constipé ? Que personne te bippe pendant que t'es occupé ? Fait chier, qui a donc parlé de lécher ? pendant que je verse du lecce, dans leurs oreilles du miel alléchant de ma voix sort des champs, le mouvement hip hop est devenu très chiant".

Alors comment parler d'IPM ? IPM est un groupe à part. Un vrai groupe de rap des années 90, qui savait manier le brûlot comme l'autodérision, et qui savait choisir ses instrus. IPM a signé quelques beaux moments du hip hop français des années 90 comme Mortel Poison avec Arsenik, ou Les Pieds dans le Ciment avec le 3eme Oeil. Des bonnes tranches de poilade aussi, comme Miss Camping ou Les Sales Potes avec Faf Larage. C'est donc tout naturellement que nous avons invité Lucien Sézès, une des plumes d'IPM, à venir nous rejoindre sur la Planet Khod, au détour d'un dirty south futuriste. Voilà comment nous avons bouclé la boucle.

Un petit aperçu de l'univers d'IPM :



Vous pouvez (re)découvrir des morceaux d'IPM sur http://www.myspace.com/ipmdelyononmyspace

Julien de Khod Breaker

lundi 23 mars 2009

PRIME TIME

Prime Time est le premier extrait de notre premier album éponyme. Voilà la vidéo du morceau, réalisé par Freak AC :




On peut trouver des correspondances entre cette vidéo et celles de deux artistes que nous apprécions beaucoup.

Tout d'abord, le Survivalism de Nine Inch Nails, également en plan séquence. Extrait de Year Zero, album concept d'anticipation décrivant un monde régi par un ordre moral omniprésent et où la religion est devenue une drogue, la vidéo permet d'avoir un aperçu de ce monde à travers l'oeil de Big Brother.



Le récent Society is Brainwashed de Ill Bill et DJ Premier présente également quelques similitudes avec Prime Time, et balaie les thèmes de prédilection de l'ami Bill : les puissants nous mentent, la conspiration se trame, le peuple souffre mais se contente. Selon Bill, les extraterrestres sont probablement déjà parmi nous.



Julien de Khod Breaker

NEUROTYPE

Le morceau d'ouverture de Sitcom, intitulé "Neurotype" se déroule dans un supermarché. Nous avons essayé dans ce texte de retranscrire le malaise récurrant du citoyen lambda dans le temple de la consommation. L'origine de cette angoisse ?...

...Le brillant Invasion Los Angeles (They Live, John Carpenter, 1988) propose une vision personnelle du thème, en particulier dans la séquence qui suit. En plein ère Reagan, le symbole est fort. Aujourd'hui il n'a rien perdu de sa puissance.



Pour l'anecdote, "neurotype" est le terme que certains autistes emploient pour nous désigner, nous les "normaux". Car si pour certains, les autistes peuvent avoir des occupations curieuses, les centres d'intérêts des gens normaux apparaissent comme tous à fait étranges aux yeux de certains autistes.

Julien de Khod Breaker

SITCOM

Bonjour à tous et à toutes,

Nous ne pouvions commencer à parler des influences de l'album Prime Time sur ce blog qu'après avoir un retour sur notre précédent maxi Sitcom, sorti en 2007, qui constituait une sorte d'introduction aux thèmes de prédilection de Khod Breaker, développés dans Prime Time.

Le titre lui-même fait déjà références à deux œuvres majeures :

- SOCIETY est un film américain de Brian Yuzna, sorti en 1989. Nous serions bien tentés de vous toucher deux mots de l'histoire et de son développement, mais cela risquerait de nuire à l'effet que celui-ci pourrait vous provoquer. Nous nous permettrons seulement de dire que Society reste une œuvre fort atypique de par son message et sa structure très singulière. Le film a d'ailleurs trouvé refuge en europe, les idées que véhiculent le film n'étant finalement pas très vendeuses aux Etats-Unis.


- RABBITS est un sitcom américain réalisé par David Lynch, tourné dans la foulée de son film Mulholland Drive, avec quelques uns de ses comédiens.

Les épisodes, d'une durée de cinq/six minutes en moyenne, sont tournés en plan séquence fixe, c'est-à-dire que le plan reste le même durant cinq minutes, et ne bénéficie d'aucun montage. Les codes habituels du sitcom (rires enregistrés et autres interractions du public...) sont ici détournés, et se confrontent avec les éléments de l'univers de Lynch (nappes sonores profondes, trames scénaristiques occultes...). Les dialogues sont constitués de phrases anodines mis bout à bout dans un ordre totalement aléatoire.

Vous trouverez ci-dessous le premier épisode de la série. Nous ne saurions trop vous recommander le visionnage du second épisode.



- La pochette de l'album, réalisé par Nicolas (In Coals), se rapproche des travaux de Charles Burns, dont l'oeuvre de référence reste Black Hole, peignant les tourments d'une jeunesse américaine malade.





Julien de Khod Breaker

vendredi 20 février 2009

Deuxième message

salut

on dirait bien que ça marche
+1
flag

Premier message

OK, salut, bon, je découvre comment ça marche ce bordel, et je vais voir si ça s'affiche sur le machin. Bonne nuit à tous, nous sommes vendredi 20 février 2009, il est 2h59, et je suis très heureux d'inaugurer ce blog.

Julien de Khod Breaker